Les huîtres d'Oléron et de Marennes étaient déjà connues à l'époque gallo-romaine, mais il fallut attendre le Second Empire pour que leur culture soit systématisée. Elles bénéficient depuis 2009 d'une Indication Géographique Protégée (IGP).
Une longue histoire gourmande
Les gallo-romains consommaient déjà les huîtres du bassin de Marennes et d’Oléron, comme l’attestent les découvertes lors de fouilles archéologiques dans des sites de cette époque de coquilles vides. Il s’agissait alors d’huîtres croissant spontanément le long des côtes, qui étaient récoltées pour être consommées, un peu comme le sont encore de nos jours de nombreux coquillages glanés à marée basse par les pêcheurs à pied.
La consommation d’huîtres se poursuivit sans interruption au cours des siècles, et elles constituaient un met particulièrement apprécié au Moyen-âge : les huîtres d’Oléron et d’ailleurs étaient en effet considérées comme des aliments maigres, ce qui permettait de les consommer sans pécher durant les quarante jours du Carême ainsi que les vendredis, périodes durant laquelle les viandes étaient prohibées pour les chrétiens : déguster des huîtres d’Oléron s’avérait ainsi un moyen astucieux d’allier gourmandise et respect des interdits religieux !
Les parcs ostréicoles apparurent à partir du XVIIIème siècle, mais c’est surtout au Second Empire que l’ostréiculture prit l’ampleur que nous lui connaissons maintenant. Les huîtres portugaises, accidentellement introduites en 1868 à la suite du naufrage d’un navire qui en transportaient, se révélèrent mieux adaptées que les huîtres plates. L’élevage se systématisa, et l’on commença alors à distinguer les huîtres fines de claire et les huîtres spéciales de claire, bonifiées par un séjour final d’au moins 28 jours dans un bassin de décantation préalablement à leur commercialisation.
L’huître portugaise, décimée par une maladie dans les années 1970, fut à son tour suppléée par l’huître japonaise, qui se révéla résistante à cette maladie et s’acclimata parfaitement, permettant la continuation de cette longue tradition ostréicole. Les huîtres d’Oléron bénéficient depuis 2009 d’une Indication Géographique Protégée, attestant de leur origine géographique et du respect du cahier des charges de production.
Le tourisme ostréicole à Oléron
La route côtière du sud de l’île d’Oléron est nommée la route des huîtres : ce parcours ostréicole et touristique est indiqué par des panneaux routiers spécifiques.
Cette route qui relie Le Château-d’Oléron et Boyardville, la ville où étaient logés les bâtisseurs du Fort Boyard devenu célèbre par l’émission télévisée homonyme, permet de découvrir au fil des kilomètres les claires servant à l’affinage final des huîtres fines de claire et spéciales de claire ainsi que de voir les chenaux et cabanes utilisés par les ostréiculteurs.
Il est possible après avoir découvert visuellement ce patrimoine vivant de s’arrêter chez certains producteurs pour déguster des huîtres d’Oléron sans le moindre intermédiaire, et de découvrir ainsi la subtilité du terroir oléronais. Les plus passionnés ou les plus curieux d’ostréiculture pourront même approfondir leur découverte des huitres oléronaises en visitant un parc à huîtres !
Découvrez sans plus attendre le goût incomparable des huitres d’IØ, les huitres de l’île d’Oléron !
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