Oléron est la plus vaste des îles métropolitaines de l'Hexagone après la Corse. La beauté de ses magnifiques plages, ainsi que la douceur de son climat font d'elle un endroit idéal pour se dépayser. Mais quel a été son passé ?
Oléron : son histoire à travers les siècles
Au cours de la préhistoire, il semble que l’île lumineuse fit partie du continent. La présence de silex taillés sur le territoire affirme le peuplement de l’île d’Oléron au début de la période quaternaire. À cette époque, Oléron était encore recouverte de forêts habitées par des animaux sauvages comme les daims et les sangliers.
Jusqu’au Moyen-âge, il n’y a que peu d’éléments qui tracent l’histoire de l’île. De 910 à 1039, successivement, le territoire fut la propriété de 3 seigneurs souverains :
- de 910 à 958 : Guillaume Ier, duc de Guyenne et comte de Poitou,
- de 958 à 987 Geoffroy II Martel, comte d’Anjou,
- de 987 à 1039 Guy, comte de Poitou.
Dominée par la France puis l’Angleterre jusqu’au milieu du XVe siècle, l’île d’Oléron connut après ces mouvements une période de paix. Mais cette quiétude disparut quelques années plus tard suite à la Révolte de la gabelle. La gabelle est un impôt important que François Ier roi de France imposa aux producteurs de sel.
S’enchaine ensuite les guerres de religions (1548 – 1628) aucune église ne fut épargnée sur l’île, la lutte entre protestants et catholiques fut sanglantes et dévastatrice. C’est en 1628 que l’île d’Oléron retrouva sa sérénité, Richelieu s’empara de La Rochelle ce qui mit fin à ces combats incessants. Sur ces entrefaites, Richelieu ordonna la construction d’une citadelle (1630) au Château-d’Oléron.
En 1685, le traitement tyrannique des protestants pousse de nombreuses personnes à choisir l’exil en Angleterre ou en Hollande. Avec la révolution, la citadelle se transforme en une prison d’État détenant des révolutionnaires et des prêtres réfractaires.
Lors de la Révolution de 1793, les villages de l’île d’Oléron sont rebaptisés. Le Château devient l’Égalité, Saint-Trojan devient La Montagne, Dolus devient Sans-Culotte, Saint-Pierre devient La Fraternité, Saint-Georges devient L’Unité. Le territoire oléronais n’est pas épargné, il devient l’île de la Liberté.
La vie reprend sur l’île d’Oléron, la culture de la vigne se développe ainsi que l’ostréiculture. En 1837, une route voit le jour, elle relie Le Château-d’Oléron à Chassiron. En 1855, deux liaisons maritimes s’établissent par un vapeur depuis Le Château-d’Oléron vers le Chapus et de Boyardville vers La Rochelle. Une voie ferrée prend place en 1904 non loin de Saint-Denis d’Oléron. Oléron renait de ses cendres.
Dès 1940, l’île d’Oléron fut dominée par l’Allemagne, et ce jusqu’en 1945. Pour les Allemands, il s’agit d’un endroit stratégique comme en témoigne les ouvrages défensifs. Le territoire fut libéré dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1945 après le débarquement des troupes françaises.
Oléron une île lumineuse
Dans les années 1960, avec l’essor des vacances à la mer, le transport par bateau des véhicules des touristes ne suffit plus. C’est la raison pour laquelle le Conseil Général de la Charente-Maritime décida de faire construire un pont. La construction du pont commença en mai 1964, il s’acheva en 1966, il semble que « ce petit bout de terre ne fut plus vraiment une île ». À l’époque, l’ouvrage fut une prouesse technique. Trois ponts voisins prirent places : le pont de la Seudre, le pont de le l’île de Ré et le pont de Rochefort.
Située dans l’Océan Atlantique, l’île d’Oléron est aujourd’hui nommée île lumineuse du fait qu’elle bénéficie d’un fort ensoleillement tout au long de l’année. Toujours nombreux, les vacanciers sont de plus en plus conquis par Oléron abritant ses maisons basses, ses paysages parfaitement dégagés, ses plages de sable fin, ses immenses forêts ainsi que ses ports.
L’île Oléron est tout simplement un petit coin de paradis sur terre pour ses habitants et ses vacanciers.
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